Faire le bon choix devient vital, d’où l’intérêt de connaître le programme de chaque candidat et parti qui se présentent, mais aussi les prérogatives, champs d’action et influence des candidats aux élections présidentielle et législatives.
Après la tenue d’une série de tables rondes avec les partis politiques sur les dossiers économiques d’actualité (pouvoir d’achat, inflation, TMM pour les crédits bancaires, etc.) dans le cadre du Programme «Economy First», l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace) a organisé, récemment une table ronde sur le rôle économique de la Présidence de la république, suivie d’une série de débats avec les candidats à l’élection présidentielle.
Ces débats s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau Programme baptisé «Interroger le Président» qui complète lui-même le premier Programme précité ( Economy First).
D’après M.Hédi Ben Mrad, professeur de droit constitutionnel, «le rôle économique de la Présidence de la république se traduit idéalement par l’exercice d’une forme de magistrature d’influence économique qui serait le premier jalon d’un présidentialisme éclairé sans emprise manifeste sur les appareils gouvernemental et législatif».
Diplomatie économique
Et d’ajouter : «La magistrature d’influence économique serait l’exercice d’un pouvoir économique de matière coercitive y afférente. Elle tient à une capacité d’orientation à base d’argumentation persuasive et de qualité. Il ne peut s’agir en aucun cas de manipulation ou de trafic d’influence. On cherche les bonnes et non pas les mauvaises influences».
D’un autre côté, l’universitaire estime que deux voies sont ouvertes au président de la République élu afin d’asseoir sa magistrature d’influence économique, à savoir la sécurité nationale et la diplomatie économique avec tous les mécanismes et toutes les possibilités qu’elles offrent. «Il peut être ainsi soutenu à cet effet par l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), les conseillers chargés de l’économie tout en exploitant à bon escient les différents rapports de plusieurs institutions».
De son côté, Majdi Hassan, directeur exécutif de l’Iace, n’a pas manqué de rappeler que les prérogatives du Chef de l’Etat peuvent être axées sur divers volets, à savoir les relations extérieures, les financements extérieurs, les dons, les défis, le rôle politique dans la gestion des crises, la sécurité économique, alimentaire, de l’eau, de l’énergie…
Interroger les différents candidats
Cette campagne, baptisée «interroge le Président», initiée par l’Iace dans le cadre du Programme «Notre économie d’abord», prévoit le lancement d’une application mobile et d’un serveur vocal pour permettre aux électeurs d’interroger les différents candidats à la présidentielle.
Faire le bon choix devient vital, d’où l’intérêt de connaître le Programme de chaque candidat et partie qui se présentent, mais aussi des prérogatives, champs d’actions et influences des élus pour les élections présidentielle et législatives.
Rappelons que les rencontres organisées au mois de mai dernier et achevées en juillet, avec les chefs d’entreprise, avaient pour objectif de transmettre aux partis politiques leurs visions et leurs actions futures qu’ils peuvent prendre en considération dans leurs programmes économiques. Lors de ces rencontres le débat a focalisé les défis et les problématiques économiques qui nécessitent une vision commune. L’objectif étant, également, d’établir une feuille de route en vue de mettre en place les réformes nécessaires.
D’après l’Iace, «les partis politiques sont désormais conscients que les choix économiques sont limités et que les indicateurs économiques et financiers se sont gravement détériorés d’autant plus que les marges de manœuvre dans l’économie sont désormais assez réduites.
Cela veut dire que toutes les promesses électorales y compris celles ayant trait à l’économie seront mal perçues».